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to get you of my mind - jasper & aaron

Aaron Morrow
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Aaron Morrow
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occupation : acteur de théatre en Ecosse, il reve d'hollywood depuis toujours. malheureusement, ici, il n'a pas de visa de travail alors il ne peut pas faire grand chose pour l'instant
statut : en couple avec jasper dont il n'a pas de nouvel depuis deux mois. du coup, probablement plus en couple vous me direz.
orientation : gay, sans tabou mais sans le crier non plus sous tous les toits. Il est habitué à être dans des relations cachés. même si, très honnêtement, le placard commence à être un peu trop petit à son gout.
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I've been holding on to hope
That you'll come back when you can find some peace
'Cause every word that I've heard spoken
Since you left feels like a hollow street

lewis capaldi - bruises


Il aurait voulu être au hublot. Pour pouvoir observer les paysages se dessiner sous ses yeux. Malheureusement, Aaron n’est pas assez malin pour avoir anticipé. Pourtant, ça fait déjà un mois qu’il a promis d’aller chercher Jasper par la peau du cul une fois que ses représentations serait terminées. Mais il y avait encore ce doux espoir - que dis-je, cette connerie - de penser qu’il pourrait revenir d’ici là. Connerie donc. 25 janvier, le rideau se ferme pour la dernière fois, et il n’a toujours pas répondu. Alors il a pris le premier vol disponible - celui qui part à 7h35 d’Edimbourg et arrive à 14h15 à San Francisco. Avec un bon 15h de voyage dans la gueule. Et 800 livres en moins dans le portefeuille aussi. Tout ça pour se retrouver coincé entre une vieille dame un peu aigrie et un adolescent qui n’a pas quitté son écran du regard. Bref. C’était lui qui avait le hublot.

Il aurait aimé être au moins capable de s’endormir un peu. Il avait pourtant quasiment pas dormi de la nuit. Il était resté là, les yeux rivés sur le plafond, à tourner et retourner toutes les situations possibles dans sa tête. Mais quel con. Jasper, lui. Même combat. Aussi con l’un que l’autre. Mais même le manque de sommeil ne suffisait pas à l’assommer. Alors il a lu. 234 pages de L'Insoutenable légèreté de l'être. Comique vu ta situation. Il a regardé un film aussi. Très oubliable. Il a mangé une nourriture infecte. Et enfin, mais pas des moins, il a alterné entre regarder le paysage par le hublot de loin, et fixer l’ado qui pouvait en profiter mais préférait regarder un animé avec des femmes aux gros seins. Mais surtout, il a pensé à lui. A ce mélange de colère, de tristesse et de manque qui lui grignote le ventre depuis qu’il s’est barré. Il s’est joué la scène un bon millier de fois, réfléchissant à chaque mot, chaque geste, chaque ton qu’il devrait utiliser. Il s’est maudit peut être autant de fois d’être assez ridicule pour se traîner face à lui comme ça. Mais l’incompréhension le brûle. Qu’il lui crache à la gueule et se barre en écrabouillant son cœur passerait encore. Mais cette indifférence. Cette absence de réponse. C’était ça l'intolérable. Alors peu importe qu’il vienne de payer la moitié de ce qu’il vient de gagner juste pour se faire larguer en bonne et due forme. Tout vaut mieux que l’indifférence.

Le temps se fait long pour passer la douane. Il se félicite d’avoir pris un billet retour modifiable pour dans deux semaines quand on lui demande la preuve qu’il va bien quitter les états-unis. Parce que bon. Quitte à payer 800 livres, autant en profiter un peu. Il est déjà 22h en Ecosse et la journée a été longue. Il doit encore louer une voiture et se taper 7h de route pour arriver dans sa petite ville. En espérant qu’il soit bien là. En attendant ses bagages, il se demande s’il ferait pas mieux de louer un petit truc à San Francisco pour partir le lendemain. Ça serait plus logique… mais ça nécessiterait une patience qu'il a deja usé sur les scènes des villes britaniques.

Il baille de façon tout à fait distinguée en cherchant le signe qui indique les locations de voiture quand son regard se pose sur lui. Fuck. Il penche la tete, clignant des yeux comme un idiot, la bouche encore à moitié ouverte. What ? Petit rire nerveux. Les pensées s’entrechoquent violemment à l'intérieur. Ses pieds marchent tous seuls vers lui, comme une vieille habitude. “Heu… Mh… Salut” Non. Non, c’était pas du tout ce qui était prévu ! Il a cette expression un peu confuse, un peu pommée. Celle qui exprime à la perfection la grande question ‘mais, heu, qu’est ce que tu fous là’. Mais il s’reprend, lachant avec une nonchalance tout à fait feinte, passant sa main sur sa nuque “On… avait parlé d’écrabouillage de couilles non ?” Son coeur manque sincèrement de s'échapper de sa poitrine. Le con, il a niqué tout ce qu'il a mis des jours à planifier.

Jasper Evans
Every day is a fresh start
Jasper Evans
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occupation : Héritier d'un titre Ecossais. A fait des études pour devenir professeur d'histoire de l'Art en université qu'il n'a pas fini. N'a pas d'emploi depuis son retour à Pine Creek.
statut : C'est compliqué. Est en couple, mais le met à l'épreuve.
orientation : Bisexuel non assumé au grand jour.
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TO GET YOU OF MY MIND


(26 janvier, 06h52) Je prends l’avion dans 2h.
(26 janvier, 06h58) T’as intérêt à m’rembourser le billet d’avion.


Le premier message l’avait laissé pantois, quant au second, il eut un sourire de soulagement. Il reconnaissait bien là l’humour d’Aaron, même si ça ne signifiait pas que leurs retrouvailles seraient des plus douces. Il s’attendait à une montagne de reproches. Des reproches qu’il avait entièrement mérités. Depuis deux mois, il avait été un parfait égoïste et doublé d'un gros idiot. Le pire était qu’il était totalement conscient de cela, se demandant chaque jour ce qu’il foutait encore là. Oui, Pine Creek lui avait manqué. Cet endroit ne le laissait pas indifférent. De nombreux souvenirs étaient encrés un peu partout, le ramenant des années en arrière. Comment avait-il pu abandonner cet endroit ? Cette vie ? Elena ? D’un autre côté, on l’attendait autre part, bien que sa vie en Écosse ne lui manquait que trop peu. Non, ce qui le rongeait était cet homme qui s'impatientait sûrement et qu’il souhaitait retrouver. Mais comment partir sans comprendre son passé ? Quel aurait été l’intérêt de partir d’ailleurs ? Savoir pourquoi il n’avait pas amené Aaron avec lui était une évidence. D’une part, parce que celui-ci avait un emploi du temps chargé, et d’autre part parce qu’il ne voulait pas l'impliquer dans ses histoires censées appartenir au passé. À la découverte de ses messages, il comprit que son deuxième souhait ne serait pas exaucé.  

Sur la route, vers l’aéroport, Jasper se ronge les ongles. Une habitude qu’il avait perdue il y a quelques années. Il n’avait plus été assez angoissé pour retomber dans ce travers, mais là, c’était au-dessus de ses forces. Il allait devoir se confronter à cet homme qui le hantait, même si ce dernier devait en douter. Il avait pris la route tôt dans la matinée, prenant la direction de San Francisco. Un long périple dont il avait perdu l’habitude - en tout cas, un volant entre les mains. L’Écosse était si petite comparée à ce pays. 4 heures de route et premier plein de la journée. Son véhicule sportif avait émis le bip pour le prévenir qu’il était sur la réserve. Qu’importe, il était en avance. Profitant de cet arrêt pour se dégourdir les jambes, son esprit, lui, ne lui laissa pas un moment de répit, imaginant mille et un scénario à leurs retrouvailles. Dans celle-ci, il n’imaginait pas le rater et devoir rentrer chez lui, seul. C’était hors de question. D’après ses calculs - et celui du GPS - il serait proche du Golden Gate aux alentours de 11 heures. Une bonne avance qui prenait pourtant en compte les embouteillages. Il était large. Il avait longuement hésité à acheter un bouquet de roses pour l’accueillir et rappeler à son jeune comédien les plus gros clichés des films romantiques qu’il visionnait parfois sur le canapé de son petit appartement. Mais était-il vraiment d’humeur à s’en réjouir ou même à en rire ?

Depuis un peu plus d’un mois, Jasper avait troqué les petites chambres d’hôtel pour une villa dans la ville de son enfance. Il n’avait pas prévu de rester là aussi longtemps. C’était débile, encore une fois. Dans le trouble, le jeune brun enchaînait les idées stupides, incapables de retrouver ses esprits et de réfléchir avant d’agir. De toutes ses dernières décisions, qu’elles étaient la plus insensée ? Abandonner Aaron, tenir une promesse perdue, louer une villa complètement vide ? Parce que même si l’endroit était meublé, peu de chose lui appartenait vraiment, ses affaires étant restées dans son château écossais.

Plusieurs fois, Jasper doit ralentir son allure, son pied ayant tendance à appuyer un peu trop fort sur l’accélérateur. Il a beau être sur une voie express, il y a des limites. Devrait-il être aussi pressé ? Il se prépare à un ouragan animé par un homme sûrement en colère, l’accusant de tant de choses qu’il n’aura pas le temps d’en placer une. Mais face à cette perspective, il sourit. Peut-être un peu trop insouciant de ce qu’il a causé, il n’a qu’une hâte, le revoir. Les heures passent et la ville apparaît enfin. Il sait qu’il va être confronté aux embouteillages de la ville, mais l’aéroport se situant à l’intérieur de l'agglomération, sur le bord de l’océan, il ne peut l’éviter. Les voies rapides ont beau s’appeler ainsi, en période d’affluence, elle n’en porte que le nom. Malgré les quatre voies, cela finit toujours par coincer. Jasper n’est pas inquiet, il repense à ces deux derniers mois, puis s’égare au-delà, lorsque tout semblait si simple à ses côtés, alors qu’ils se cachaient pourtant aux yeux du monde. Ici, on ne le reconnaissait plus, il n’était qu’une ombre au passé. Pourquoi se complique-t-il autant la vie ? Enragé par cette pensée, il tape sur son volant, déclenchant le klaxon. À l’arrêt, sur cette autoroute bouchonnée, il lève les mains partageant sa maladresse. Mais il est trop tard, un concert de conducteurs mécontents fait chanter les nombreux véhicules. Passant sa main sur son visage, il se cache derrière son embarras.

Il lui faut encore une heure. Une heure pour terminer les derniers kilomètres, trouver une place dans le vaste parking et rejoindre le hall. Il a maintenant les yeux rivés sur les écrans qui affichent tous les vols. Il surveille ainsi ceux provenant de l'Écosse, coïncidant avec l’horaire qu’il avait reçu par message dans la nuit. Il n’avait eu que quelques heures pour prévoir l'itinéraire qu’avait pu prendre Aaron. Après cette réflexion, il avait sauté dans sa voiture et le voilà ici, bien trop en avance. Qu’importe, il commande un café hors de prix dans les boutiques de l’aéroport et se pose sur un banc, impossible pour lui d’égarer ses pensées sur autres choses que sur l’arrivée de son petit ami. Les heures filent, mais paraissent une éternité. Le ventre creux, Jasper hésite à aller chercher un en-cas, mais il ne sait si son estomac est en vrac parce qu’il a faim ou juste parce qu’il redoute l’instant. L’avion est censé avoir atterri depuis presque une heure, il s’attend donc à le voir apparaître parmi le flux de voyageurs. Et puis, il le voit. Son cœur marque un arrêt, puis accélère. Quelques pas vers lui et il croise enfin son regard. Aaron s’avance également vers lui, l'air surpris, lorsqu’ils sont face à face, Jasper n’ose rien dire. Le jeune Écossais, lui, bredouille un salut maladroit. Comme seule réponse, il a le droit à un simple sourire. Alors il renchérit avec un rappel de sa menace sur l’un de ses messages. Jasper, amusé, secoue sa tête remplie de belles émotions et, sans demander son accord, le prend dans ses bras comme si sa vie en dépend. C’est seulement qu’il prend conscience que celui qu’il a abandonné depuis deux mois est capable de tout pour le récupérer. Dans ses bras, il lui murmure : “Je suis désolé. ” Lorsqu’il met fin à son étreinte, c’est pour plonger son regard humide dans le sien. “Tu sais, je crois qu’il n’y a plus grand-chose à écrabouiller ”, lâcha-t-il dans un petit rire nerveux. En effet, il a compris depuis tout ce temps que des couilles, il lui en manquait pour se confronter à ses peurs et de les fuir avec autant de lâcheté. “Je sais que je n'en ai pas donné l'impression, mais tu m’as manqué” avoue-il posant sa main sur le visage de son compagnon, caressant sa tempe de son pouce. C’est niais, probablement que ça ne fait pas écho à ces dernières semaines, mais il veut qu’il le sache avant qu'il ne l'assaille de reproches.
Aaron Morrow
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C’est comme si on ouvrait le bout d’un ballon de baudruche qu’on aurait trop gonflé. Tout l’air s’échappe de sa poitrine. Ça pète pas, mais la pression s’allège brusquement dans un bruit strident - le battement de cœur. Le corps d’Aaron est encore tendu. Prêt à partir en courant ou à se battre. Et d’un coup, il abaisse toutes les barrières. Ses bras s'enroulent autour de lui, ses épaules se détendent tandis qu'il ferme brièvement les yeux, sa tête se reposant au creux de son cou.  Fuck. Son odeur. Et sa voix rendue rauque par l’émotion. C’était à des années lumières de ce qu’il s’était imaginé. L’espace d’un instant, toute la colère se dissipe pour ne laisser que les vestiges du manque.

Il dégluties quand jasper s’éloigne de lui. Quand ses yeux se plongent dans les siens. Et il y lit tellement d’émotions que son coeur vacille un peu. Il était censé être indifférent. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il aurait dû être distant. Froid. Peut être même méchant. “Tu crois quoi Aaron ? Que jt’aimais ? T’étais juste une distraction le temps que je retrouve celle que j’aime vraiment. Tu crois vraiment que je pourrais t’aimer toi ? Déconne pas sérieux. Pourquoi tu crois que j’voudrais m’afficher avec quelqu'un comme toi.” Le petit rire nerveux d’Aaron fait écho à son rire à lui. Une nervosité qui leur ressemble peu. Tout à pourtant toujours été si facile avec lui. Là, il se retrouve l’âme à nue, au beau milieu d’un aéroport bondé, et aucun mot pour s’exprimer de façon cohérente.

Une grimace imperceptible se dessine sur ses traits à ses mots. Ses yeux, empreints d'un doute subtil, se plissent légèrement. Et, comme s'il cherchait à se distancer de la situation, il incline doucement la tête sur le côté, comme pour éviter le regard de son interlocuteur. Un geste de retrait presque instinctif. “Arrête…” Il ne repousse pas vraiment sa main, mais son corps parle de lui-même. Il regarde autour d’eux, plus pour se raccrocher à la réalité qu’une réelle peur du jugement. Pourtant, il y a ce questionnement au creux du ventre. Cette impression que ce n’est pas réellement lui. Qu’il n’aurait pas été aussi démonstratif en public. Il secoue sa tête, s’éloignant cette fois-ci un peu de lui.“... on ignore pas quelqu'un pendant deux mois quand il lui manque, jasper…” Son prénom sonne étrange entre les lèvres de l'écossais. Probablement parce qu’il ne l’utilise que rarement en entier. Sa main est encore posée sur son haut qu’il sert entre ses doigts. “... mais on va ptete pas en parler là…” Il réalise maintenant qu’il sait même pas ce qu’il va se passer maintenant. De base, le plan était simple - bien que problématique. Il allait chez lui, réglait ses comptes puis voilà. Mais prendre la voiture pendant sept heures pour terminer sur une séparation au beau milieu de nul part, sans moyen simple de retour en arrière lui semble désormais assez peu désirable. Il remet son sac à dos un peu en place avant de passer sa main dans ses cheveux, cherchant maladroitement à se redonner de la contenance. A ravaler ses émotions qui tourbillonnent comme un putain de cyclone à l’intérieur. Il jette un regard autour de lui. “Tu veux… heu… j’sais pas, qu’on trouve un truc pour se poser au calme ?”
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Il est si bien, logé dans ses bras. Si bien qu’il se demande comment il a pu s’en passer pendant autant de temps. Il sent le corps figé du jeune homme se relâcher peu à peu, ses mains l’entourant à son tour. C’est un petit geste, mais il signifie beaucoup pour Jasper. Il aimerait que le temps s’arrête, qu’il reste ainsi pendant des heures, peut-être même une éternité, mais les bruits de l’aéroport l'empêchent de s’y perdre entièrement. Il aimerait lui dire : “Ne me fais plus jamais ça ! ”, mais prends conscience que le seul coupable, c’est lui. Lorsqu’il se détache de lui, c’est pour lui faire part de cette évidence. Il manque cruellement de courage sur certains points, laissant ses pensées dicter ses faits et gestes sans même penser à ce qui est mieux pour lui. Mais lorsqu’il est face à lui, c’est une évidence. Tout ce dont il avait conscience se matérialise devant lui. Le roi des imbéciles, c’est lui.

Malgré le brouhaha, le monde n’est plus. Perdu dans ses yeux, Jasper tente encore de comprendre pourquoi il s’en était éloigné. Pour se retrouver ? Pour comprendre un passé résolu ? Pourquoi chercher la complication lorsqu’on est heureux ? Comment avait-il pu être si silencieux pendant ces deux mois, mettant entre parenthèses une relation intense et qui lui plaisait pourtant ? Pourquoi reproduire les erreurs du passé et surtout les exécuter lorsque tout va pour le mieux ? Bien entendu que les attentes d’Aaron lui faisaient peur. Il était effrayé à l’idée de construire par-dessus leurs fondations, créer quelque chose de plus concret. Quelque chose qui attirerait les regards. C’était comme se jeter dans la gueule du loup. Tout ceci n’aurait pas été sans conséquence. Et le voilà ce manque de courage. Affronter ses peurs pour avancer était la meilleure des solutions, mais lui avait choisi de fuir pour mieux reculer.

Rassuré, que le jeune homme n’évite pas son étreinte, il se permet de lui partager tout ce qu’il lui avait manqué. Tentant de caresser sa tempe dans un geste des plus affectifs, Aaron pose ses limites en esquivant sa douceur, provoquant en Jasper une déception dont il s’attendait pourtant. Sa main rejoint son flan, n’ayant aucune envie de l’irriter plus que de raison. “ Arrête ” Ce mot lui paraît si violence alors qu’il voit dans sa gestuelle qu’il ne veut pas le froisser. Il baisse le regard quelques secondes, lui donnant des airs de chien battu. Ses pas en arrière le ramènent à cette distance qu’il y a eue entre eux, par sa faute. Il était plus facile de se tenir à l’écart lorsqu’on ne voyait pas la personne. Là, ce manque de proximité lui passait insurmontable en quelques secondes. Il a raison et pourtant si tort à la fois. Il lui avait manqué. Chaque soir, il observait la vie de son compagnon à travers les réseaux sociaux, tiraillant son cœur, se haïssant d’avoir agi ainsi. Mais Jasper était aussi très doué pour se rassurer, tourner tous en sa faveur afin de ne pas se confronter à la réalité. Comment avait-il pu lui faire ça ? Pour l’aimer bien plus à son retour. Pourquoi ne pensait-il pas l’aimer suffisamment ? Parce qu’il ne sautait pas à corps perdu dans les projets que souhaitait sa moitié. Quelle était la solution ? Partir et faire le mort, bien évidemment.

Entendre son prénom le fait presque sursauté. Les seules fois où il l’appelle par son prénom, c’est mauvais signe. Souvent, il a quelque chose à lui reprocher ou est en colère. Il ne l’appelle jamais par son prénom sans raison. Alors, il comprend. Il sait que ça ne sera pas aussi facile qu’il ne l’espérait. Il n’a pas vraiment de réponse à lui donner, il se contente de baisser la tête, d’observer ses chaussures et de grommeler un petit : “Je sais”. Il sait qu’on n'ignore pas une personne qui lui manque. Mais lui expliquer, ici, comment il fonctionne, est impossible. Serait-il même se l'expliquer à lui-même ? Le jeune Écossais semble décider à quitter les lieux. C’est à ce moment-là que Jasper se rend compte qu’ils sont au milieu du hall. Des voyageurs les évitent pour gagner la sortie. Il aperçoit même des regards mauvais, dérangés par les retrouvailles du duo. Le sac sur son dos, il aimerait trouver un endroit calme, sans doute pour animer le nouveau lieu de leur querelle à venir.

Dans cet aéroport, Jasper et lui marchent vers un café, celui qu’il avait choisi plus tôt. Celui où un café coûte le triple de ce que l’on trouve en ville. Des cafés souvent dégueulasses, hors de prix. Mais il n’a rien de mieux à lui offrir, comprenant l’urgence de leur confrontation. Il connaît déjà le gagnant de cette bataille, ils n’ont pas encore commencé qu’il a déjà déclaré forfait. C’est pour cela qu’il se tait, avance en silence. Les questions bateaux, du style - Ça va ? Tu as fait un bon voyage ? - lui paraîssent si inappropriées. Peut-être qu'Aaron attend ces questions. Lui, les garde pour plus tard, lorsque l’immense nuage gris menaçant au-dessus de leurs têtes se sera dissipé. S’installant à une table, dans un coin de la pièce, loin des autres clients, Jasper demande avant de s’asseoir : “ Tu veux un café long ? Je te déconseille tous les autres, ils sont imbuvables. ” Lâche-t-il avec une grimace de dégoût. Après avoir eu la réponse du jeune homme, il part passer commande. En plus du café, Jasper prend la liberté de choisir plusieurs viennoiseries, espérant qu’elles soient, au moins, mangeables. À son retour, il est installé, prêt pour LA discussion, celle dont il ne pourra pas lui donner toutes les réponses encore. À son tour, il s’assied, posant le plateau sur la table : “ Les cafés arrivent, sers-toi. ” Proposa-t-il en désignant les pâtisseries ? Est-ce qui cherche du temps ? Oui. Essaie-t-il d’adoucir les angles ? Certainement.
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Maintenant qu’il est là, face à lui, il sait plus du tout ce qu’il avait prévu de dire. Il essaye de se remémorer les centaines - milliers? - de discussions qu’il s’était imaginées au fil du temps. Et étrangement, il n’y en a aucune qui commençait pas “je sais, je suis désolé”. Alors quoi ? T’es désolé, mais ça veut dire quoi ? Son visage s’est fermé alors qu’il suit Jasper vers un endroit plus tranquille. Le défilé des pensées peut presque se lire sur son visage, passant de l'attente anxieuse à la frustration impuissante. Et ça a beau être lui qui vient quémander des justifications, quand il s’assoit là, sur ce siège trop dur d’un café de chaîne, il n’a qu’une envie, c’est que quelqu'un d’autre reprenne les rênes de la conversation. Il attendait cet instant depuis mi décembre. Mais maintenant qu'il est là, il se sent comme un acteur sans script, cherchant désespérément ses lignes dans le noir.

“Ouais… Un café long c’est bien” Ca devient même nécessaire vu son état de fatigue avancé. Il s’installe, l’observant s’éloigner vers le comptoir. Il respire profondément, prenant enfin le temps de l’observer vraiment. C’est étrange, il aurait pensé qu’il aurait changé plus que ça. Naïvement. Il s'était imaginé des différences flagrantes, des signes extérieurs de cette période de séparation. C’est idiot pourtant. On parlait de deux mois, pas de dix ans. Mais il s’était dit qu’un environnement différent appelait à des habitudes différentes. Des cheveux plus longs qu’il n’aurait pas pris le temps de couper. Ou une barbe plus fournie qu’il aurait un peu délaissé. Pourtant, il est là, comme si rien n’avait changé malgré la distance et le silence. Rien sauf cette tension qui pèse dans l'air. Cette impression que l’orage va bientôt éclater juste au-dessus d’eux.

Il fixe les viennoiseries posées sur la table, les vieux démons venant souffler à son oreille qu’il les as bien mérité. Qu’il a bien le droit. Et puis, au moins, Jasper aurait une raison de le quitter. Une fois qu’il serait devenu énorme. De toute façon, c’est déjà le cas. Il a pris presque quatre kilos depuis que Jasper est parti. Il doit probablement le trouver dégueulasse. Il se dit qu'il ne devrait pas. Non, vraiment pas. Et puis, il aurait l’air bizarre de ne pas en prendre. Alors, sa main s’approche déjà de ce muffin au chocolat. Comme un automatisme. Comme une évidence. "Merci..." Il détache un morceau du gâteau pour le mener à ses lèvres, profitant de cet instant pour fuir un peu plus longtemps l’instant de la confrontation. Le muffin est trop sucré, mais il est bien infoutu de le poser maintenant qu’il l’a en main. Il relève finalement les yeux vers Jasper. cherchant désespérément un signe, un indice sur la façon dont il devrait procéder. Mais tout ce qu'il voit, c'est le regard empreint de doute de son compagnon, un miroir de ses propres incertitudes. Il occupe ses mains pour dissimuler son stress, rassemblant le courage de mettre des mots sur ce qui a été enfoui pendant deux mois. Il a beau savoir qu’il est temps de faire face à la vérité, maintenant qu’il est sur le plongeoir, la piscine semble bien trop petite en bas.

Il prend une profonde inspiration, pinçant ses lèvres avant de se lancer enfin. Sa voix vacille légèrement, trahissant les doutes et la peine. “J’préfère que tu m’dises maintenant que c’est fini… parce que ce silence… putain, c’est la pire des tortures.” Il secoue doucement sa tête, posant finalement son muffin devant lui. “J’veux juste savoir pourquoi t’es parti… et me dis pas que c’était pour ta promesse. Parce que jt’ai jamais convaincu de pas v’nir. C’est toi qu’avait décidé. Moi j’m’en fiche que t’ai besoin d’affronter ton passé. Putain mais même jt’encourage. Si ça peut t’faire du bien, mais je te pousse à y aller même. Mais, m’ignorer comme ça ?” L’émotion se transforme doucement en un mélange d’amertume, de déception et de colère.  “J’pensais qu’on était bien ensemble. Mais j’me rends compte que j’étais ptete le seul à l'penser.”
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sujets abordés : Le deuil, l'infidèlité, l'identité, la parternité.
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occupation : Héritier d'un titre Ecossais. A fait des études pour devenir professeur d'histoire de l'Art en université qu'il n'a pas fini. N'a pas d'emploi depuis son retour à Pine Creek.
statut : C'est compliqué. Est en couple, mais le met à l'épreuve.
orientation : Bisexuel non assumé au grand jour.
quartier : Silverlake.
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TO GET YOU OF MY MIND


À présent, il sait. Il ne prend conscience, qu’en cet instant, à quel point son compagnon tient à lui, ce qui renforce instantanément l’amour qu’il a pour lui. Il est là, devant lui, ayant parcouru des milliers de kilomètres pour le retrouver. Ça l'émeut, mais il tente de cacher la force de ses émotions. S’il écoute son corps, il n’aurait pas lâché son emprise, il chialerait probablement comme un gosse, se mettrait sans doute à genoux pour lui implorer son pardon. Qu’importent les témoins de leur scène, ça vaut bien toute la peine, toute l’angoisse qu’il lui a fait subir. Quel crétin ! Risquer de le perdre par peur de le garder. Pourquoi avait-il eu peur de partager sa vie avec lui, jusqu’à leurs derniers souffles ? Malgré cela, il se contient face à son reproche.


Suite à la proposition du jeune Écossais, ils se sont dirigés vers un café de l’aéroport, conscients qu’il n’y trouverait rien d’exceptionnel, mise à part des prix exorbitants. Avant de s’installer, Jasper lui propose un café long, ayant goûté aux nombreuses variantes, en attendant le voyageur. C’est ainsi qu’il le laisse seul, une nouvelle fois. Devant la vendeuse, il passe commande, jetant un œil discret sur Aaron, comme pour vérifier qu’il est bel et bien là. Il ne le trouve pas si changé. Il met sur le compte du long trajet ses traits fatigués. La jeune femme termine sa note et Jasper y ajoute quelques viennoiseries, avant de payer et de retourner, plateau en main, à leur table. Alors que son compagnon s’empare d’un muffin et lui souffle un merci, lui, sourit. Il s'accoude sur la table, pose le menton sur ses mains jointes. Il l’observe, le détail, tente de percer chacune de ses émotions. Toujours cet arc que les lèvres. Il sait que cela ne durera pas longtemps. La suite de la conversation allait devenir lourde, chargée en électricité. Il restera en retrait, il acceptera chacun de ses reproches, il le sait déjà. Le voile de la peur encombre déjà ses yeux. Il veut profiter de ce moment de répit, mais la culpabilité l’assaille déjà.

Aaron lui partage ses intuitions. Elles ne sont pas correctes, mais comment pourrait-il lui en vouloir ? Tout ce qu’il a fait ces derniers mois n’avait eu pour effet que de creuser un fossé entre eux. Il lâcha un “noon” rempli de compassion, mais il se perd dans le flot de paroles du jeune homme. Il l’écoute, n’ose plus l'interrompre. Il tente de comprendre son ressenti, ce qui a provoqué ces conclusions malheureuses. Plus il y pense et plus il se maudit d’avoir agi ainsi, sans plus de réflexion. Du point de vue d’Aaron, tout portait à croire qu’il allait disparaître, que leur relation n’avait pas autant d’importance que cela. Pourquoi est-il parti ? A-t-il seulement une raison valable ? La déception traverse son regard, celle de l’avoir déçu lui. Le coup final le déstabilise. Si bien qu’il ouvre la bouche sans qu'un son n'en sorte. Il ne le quitte pas des yeux, figé dans une sorte de stupeur. Il avait envie de dire : “Comment tu peux penser ça ? ”, mais la réponse est évidente et se résume à deux mois d’abandon. Ses coudes quittent la table, ses mains se logent en dessous. Il ne sait plus quoi en faire. Déstabilisé, il laisse son cœur prendre le relais et lui dicter sa vérité : “Non, non, je suis bien avec toi. N’en doute pas. ” Sa voix est douce, sincère. Mais il sait que ça ne suffira pas. “ Je ne veux pas que ce soit fini. Je tiens à toi, tu sais. ” Il pose son avant-bras droit sur la table, ouvrant sa main vers Aaron. Sa tête lui dit qu’il est trop tôt pour saisir celle de l’écossais. Alors il la laisse ici. C'est peu naturel, mais ne cherche pas à convaincre. “ J’ai été con. Tu sais que je peux être con parfois. J’ai cru que je nous protégeais en réglant des vieilles histoires, loin de toi. C’était stupide. ” Il le pense à présent. Stupide et égoïste. “La promesse n’était qu’un prétexte, une échappatoire. ” Il baisse les yeux, très peu fier de lui. Il a envie de s’arrêter là, de ne pas préciser, parce qu’il sait que ça n’allait pas arranger les choses. Mais il lui devait d’être totalement honnête : “La vérité, c’est que j’ai pris peur. J’ai pris peur comme je l’ai fait il y a 13 ans.” Il l’a avoué. Il a trouvé le courage de faire ce qu’il n’avait pu, une décennie auparavant. Aaron connaît son histoire, il sait que son arrivée en Écosse n’était pas due qu’à une simple histoire d’héritage. C’est un grand pas pour Jasper, mais il est probablement le seul à en avoir conscience. Il se bat enfin pour son couple, enfin.
Aaron Morrow
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occupation : acteur de théatre en Ecosse, il reve d'hollywood depuis toujours. malheureusement, ici, il n'a pas de visa de travail alors il ne peut pas faire grand chose pour l'instant
statut : en couple avec jasper dont il n'a pas de nouvel depuis deux mois. du coup, probablement plus en couple vous me direz.
orientation : gay, sans tabou mais sans le crier non plus sous tous les toits. Il est habitué à être dans des relations cachés. même si, très honnêtement, le placard commence à être un peu trop petit à son gout.
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Il a l’air mal putain. Quand Aaron lui dégueule ses sentiments. Il peut voir son visage se décomposer. C’est drôle parce que c’est comme s’il découvrait maintenant tout le mal qu’il a fait. Comme s’il avait construit une muraille si immense qu’il ne pouvait pas imaginer la guerre derrière, malgré le bruit des canons. La main de l'Ecossais tremble un peu quand il attrape de nouveau le muffin. Il lui faut quelque chose pour s’occuper les mains. Quelque chose pour s’occuper l’esprit. Il peut presque compter les calories de la bouchée qu’il s'apprête à mener à ses lèvres. Un petit rictus se dessine sur son visage à la première réponse de l’américain. N’en doute pas. Il le dit d’une façon si douce. Si simple. Comme s’il suffisait de donner un petit coup de baguette magique pour faire fuir le trou d'incertitudes. Il relève les yeux vers son interlocuteur tandis que ce dernier pose sa main sur la table. Il observe un instant sa paume levée vers le ciel, comme un appel. Combien de fois est-ce qu'il a effleuré cette main. Qu’il l’a caressée, pressée, mordue, léchée. Combien de fois est-ce qu'il l’a simplement pressée contre la sienne, appréciant sa chaleur. Elle semble si lointaine pourtant maintenant. Si proche, et pourtant si inaccessible. Il ne s’y attarde pas trop, relevant le regard vers Jasper alors qu’il continue. Un échappatoire. Cette idée le heurte avec plus de violence que le reste. Parce qu’il a toujours vu dans leur relation un échappatoire au reste. Au monde. Ses bras puis la scène. Alors l’idée qu’il ait besoin de partir ailleurs pour s’échapper lui donne l’impression que c’est déjà fini. Il mord sa lèvre inférieure avec automatisme, y arrachant un peu de peau, comme il fait souvent quand il est angoissé. Il s'apprête à répondre, cherchant encore les mots qui ne viennent pas tout seul. Bon dieu, c’est tellement plus facile quand il y a déjà les discours écrits pour lui. Sa bouche s’entrouvre à peine la bouche que Jasper reprend. Bordel.

Aaron se prend le trop plein d'émotions en pleine gueule. Il a reposé son foutu muffin depuis un moment déjà. Le ventre serré, il se recule un peu, s’appuyant lourdement sur le dossier de la chaise tandis que ses mains viennent se crisper sur le bord de la table. Il ferme les yeux un instant, respirant profondément, les dents serrées. C’est sa façon à lui assez littérale de tenter de prendre de la distance. Maladroitement. “Y’a 13 ans, t’es jamais revenu Jasper … J’suis censé l’prendre comment, ça ?” Il secoue la tête, ne pouvant pas s'empêcher d’avoir les yeux humides. Il veut pas chialer là. Putain, il aurait du trouver un endroit plus discret. “Si au moins t’étais revenu vers moi… Moi aussi j’ai peur et t’étais pas là, putain” Il sert les dents un peu plus fort, détachant chaque syllabe qui rend les larmes plus difficiles à contenir. “C’est. pas… cool” Il aurait aimé avoir plus de prestance. Utiliser de meilleurs mots. Mais ça, il ne sait le faire que si ce sont les mots des autres. Ceux qui font pleurer les filles sur les banquettes rouges. Ses phrases à lui, elles sont pas bien construites. Elles ont un peu trop de gros mots aussi. Sa mère détesterait.
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Pour avoir assisté à de nombreuses de ses prestations en tant qu’acteur, Jasper sait que le jeune Écossais ne joue pas. Il a toujours aimé ce naturel, ces petites maladresses dans sa manière de s’exprimer. Aaron n’a pas ce langage soutenu qui s’est imprimé sur l’héritier, en côtoyant la haute société. Pourtant, des répliques particulièrement riches, Aaron en joue souvent. Il émerveille Jasper à chacun de ses rôles qu’il habite à la perfection. Ce dernier est admiratif, ne se lasse pas de le voir briller sur scène. Pour autant, celui qu’il aime le plus, c’est celui qui se tient en face de lui à présent. C’est la sincérité de cet homme, son courage, sa patience. Le mérite-t-il seulement ? Il ose encore y croire. Alors, il ne veut pas le perdre. Jasper ne se victimise pas. Il est le coupable sur le banc des accusés et il est hors de question pour lui d’en laisser le doute aux jurés. Il porte sur ses épaules l’entièreté de ses nombreuses erreurs. Comment peut-il encore croire que tout lui est dû ? Qu’il ne risque aucune conséquence à jouer dangereusement avec le feu ? N’allait-il jamais retenir la leçon ? Oui, il était terrorisé. Oui, il avait la sensation de suffoquer. Alors, oui, il avait choisi de s’éloigner. Mais comment avait-il pu oublier qu’Aaron est aujourd’hui son oxygène ?


Il a choisi d’être honnête, de dire les choses, qu’importe comment il le prendra, il fera tout pour se faire pardonner ensuite. Alors lorsque ce dernier eut un geste de recul, en s’enfonçant dans sa chaise, il comprit la violence de son propos. Pour lui, ce n’était rien. Juste un doute, une hésitation. Un simple besoin de réfléchir pour mieux rebondir. Cependant, du point de vue de son partenaire, cette isolation était tout le contraire d’être deux. Comment est-il censé prendre sa dernière vérité ? Peut-être en étant moins alarmiste que le jeune Écossais, parce qu’il y avait des raisons d’être rassuré. Il lui fait remarquer : “Y’a 13 ans, plus rien ne me retenait ici, je te rappelle.” Il faisait référence à son monde qui s’était écroulé en 2011. Il avait toujours eu l’intention de revenir à Pine Creek. Aaron sait cela, il sait que l’Écosse ne devait être qu’une brève étape. Jasper perçoit cette lumière dans ses yeux qu’il ne veut pas voir. Ce scintillement révélait par une certaine humidité, sensibilité. Son cœur se déchire. Il n’a jamais aimé voir les gens qu’il aime pleurer et encore moins cet homme. Il le laisse terminer ses remontrances, Jasper baissant les yeux, honteux, il observe les muffins qu’il n’a pas touchés. Son estomac est totalement noué par l’excitation d’abord et maintenant par la souffrance d’avoir causé tant de douleur. Il penche la tête, sa main réclamant toujours le contacte, même s’il est déjà résolu à ce qu’il ne la saisisse pas :  “Je ne voulais pas te partager mes doutes pour cette raison. Je ne voulais pas te faire peur. Et pour moi, la meilleure façon de le faire, c’était de ne rien dire. C'était pas cool, et même stupide. Je le comprends, à présent. ” Déclare-t-il avec sincérité, d'une voix douce et convaincue. À son tour, son regard s’embrume, mais il est décidé à ne rien laisser couler. Il est aidé par la serveuse qui leur apporte leurs deux cafés longs. Il se sent reprendre le contrôle de ses émotions pour lui lancer un “merci”. Une fois qu’elle a tourné les talons, Jasper reporte totalement son attention sur Aaron, il doit rester honnête et sincère avec lui, alors il joue franc-jeu. “ Écoute,... Je veux rentrer avec toi. Je veux passer ma vie avec toi, et qu'importe ce que cela implique et les épreuves qu'il me faudra gérer... Si tu veux encore de moi, bien sûr. Cependant…,” Il prend une pause, car il sait que ce sera difficile à entendre pour son compagnon : “Avant de rentrer, je dois encore régler quelques affaires ici.” Il s’attendait peut-être à repartir sur-le-champ, avec lui, pour oublier cette histoire. Avec le peu d'affaires qu’il a amené, il est sûr que le jeune Écossais ne pensait pas rester une éternité. Mais c’est une chose dont il avait besoin pour tirer un trait définitif à son premier chez lui. Conclure des amitiés, consoler un amour résolu et un dernier au revoir à ses parents avant de lâcher les États-Unis. C’était son plan.

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Aaron Morrow
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Il a la gorge un peu serrée quand il souffle que plus rien ne le retenait là bas y’a 13 ans. Parce qu’il avait sa vie entière là-bas. Il avait ses études. Ses amis. Sa maison d’enfance. Les tombes de ses parents. Et puis il y avait elle. Même avec la trahison et l’incompréhension. Il y avait des explications à aller chercher. Des années plus tard, Aaron se demande encore comment il a pu ne pas aller les réclamer. Alors forcément, face à tout ça, il a l’impression qu’il n’y a pas grand chose de plus en Ecosse. Il a des amis bien sûr. Et puis ses terres. Mais est-ce réellement plus que son passé ? Il a la sensation de ne pas être assez.

Il l’écoute s’expliquer. Lui dire qu’il ne voulait pas lui faire peur. Bon dieu qu’il est con. A quel moment est ce que c’est plus effrayant d’entendre 'je t’aime mais j’ai besoin de faire face à mon passé' face à un silence assourdissant de deux mois. Il lâche un petit rire nerveux. “Tu m’étonnes…” C’est un murmure presque plus pour lui que pour Jasper. Tu m’étonnes que c’était stupide.

Il lève les yeux vers la serveuse quand elle ramène leur café. Il l’observe distraitement poser les cafés sur la table, son visage marqué par les longues heures de service. Elle leur sourit avec douceur et Aaron ne peut pas s'empêcher de lui retourner son sourire tandis que son compagnon lui souffle un merci poli. C’est comme un instant de répit. Une distraction dans l’intensité de l’échange. Il passe son pouce sur le bord de la tasse, sentant la vapeur brûlante sur sa peau. On peut sentir sans mal que le café n’est pas d’une grande qualité, mais il a le mérite d’exister, et c’est déjà pas mal.

“Je veux passer ma vie avec toi”. Ses yeux s’élargissent, entraînant avec eux ses sourcils qui s’élèvent. Pardon ? Il n’entend pas vraiment la suite, trop perdu à essayer d’assimiler ses mots. Ca lui parait soudainement excessif. De passer d’une relation vaguement dissimulée à une vie entière partagée. Pas que ça ne corresponde pas à ce qu’il veut. Non. Bien sûr qu’il s’est projeté. Mais c’est la situation qui est absurde. Il arrivait en pensant que c'était terminé et voilà qu’il parle de vie entière. Il secoue la tête, cette expression de confusion dessinée sur le visage. “Tu… veux passer ta vie avec moi ?” Il passe sa main sur son visage, comme si ça pouvait l’ancrer un peu plus dans la réalité. “Toi tu passes de je t’ignore pendant 2 mois à faisons notre vie ensemble comme ça ? Pas d’transition” Il regarde vers la serveuse. Comme si elle pouvait le sortir de cette situation. Comme si elle pouvait lui souffler les mots. Mais elle a déjà joué sa carte. “Tu m’demandes quoi la ? De t’attendre ? Ça fait deux mois que j’attends. J’aurais attendu combien de temps de plus si j'étais pas venu ? Comment je sais que tu vas pas changer d’avis d’un coup ?”
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Il prend son pique comme une balle silencieuse entre les deux yeux. Les mots ont, à peine, traversé ses fines lèvres, mais il les a entendues. Il n’a fait que confirmer son propos. Ce qu’il lui a fait endurer n’est pas correct. Plus Aaron se délivre de ses reproches et plus Jasper se demande comment il a pu lui faire cela. Comment il a laissé le temps s’écouler, laissant creuser ce manque, sans jamais le résoudre. Il n’avait jamais eu envie de le combler. Personne n’avait pu effacer l’image de son homme. Il était si présent dans ses pensées chaque jour, qu’il n’avait pas eu l’impression d’être si loin. L’emploi du jeune comédien les avait préparés à ces longues semaines loin l’un de l’autre. La grande différence, c’est qu’ils passaient des heures au téléphone à discuter de chaque minute de leurs journées. Malgré quelques messages, Jasper n’avait pas été très réceptif aux inquiétudes de son amant, ces deux derniers mois. Qu’est-ce qui fonctionne si mal chez lui ?

La serveuse interrompt ce moment de tension, posant leurs cafés, consciente de se manifester à un moment non-opportun. Les regards se croisent, un léger malaise souffle au-dessus de leur table. Lorsqu’elle s’en va, Jasper ose lui avouer ses sentiments. Lui qui est parti plein de doute, à la sensation d’avoir failli perdre sa boussole. Pendant 9 ans, l’homme s’était perdu, incapable de trouver son nord sur les terres écossaises. Il y avait erré, bien qu'aimé le pays qui l’avait adopté. Cependant, il n’y avait aucun repère. Si son ancien chez lui ne pouvait plus rien lui apporter, Édimbourg avait la qualité de lui permettre d’écrire sur une page blanche. Mais 9 années de ratures, de brouillons. La solitude était sa punition. Et puis il y eut la renaissance. Une tache de café sur un tee-shirt, représentant un avenir plus agréable. Il se souvient qu’il avait mis des semaines à laver le haut à l’odeur de caféine. Jamais il n’aurait imaginé que les journées auraient été des semaines, des mois, des années. Par peur, il s’était gardé ce souvenir, cette preuve d’un moment heureux. Ce fut Aaron qui le convainc de le passer à la machine. Il n’avait pas l'intention de le laisser fuir. Et pourtant, 4 ans plus tard, ils en sont là. Il ne l’a pas abandonné, c’est Jasper qui est coupable de cet affront. Et même s’il comptait revenir, il avait bien trop tardé à prouver à quel point le comédien manquait à sa vie. Le visage ahuri de ce dernier, face à cette déclaration, l’inquiète. Il regrette vite d’avoir été aussi démonstratif. Lorsque sa phrase ressort de la bouche de l’écossais, l’effet n’est pas le même. Il comprend le poids de ses mots. Ils lui paraissaient si légers lorsqu’il les laissa s’échapper, alors il acquiesce, le regard presque dans le vide. Les mots résonnent encore, comme une cloche que l’on sonne trop fort. Le jeune homme semble dubitatif. Il lui résume ce qui lui fait subir en un revers de main. Synthétisé ainsi, cela peut en effet paraître extrême. C’est pourtant son cœur qui a parlé avec toute sa sincérité. Alors sa réplique le blesse, la vérité l'assomme. Il marmonne comme un enfant ne voulant pas répéter une grossièreté : “C’est ce que je veux.” Pas la transition. Juste la fin de son interrogation. Aaron détourne le regard, Jasper observe sa main vide. Elle se referme, il est déçu, torturé. Il aurait aimé sentir le contact de ses doigts, sentir sa peau se poser sur la sienne et retrouver cette douceur, cette chaleur, qu’ils aiment tant. Il s’assure de sa demande, l'interrogeant sur le temps qu’il l’aurait laissé de l’autre côté de l’océan s’il n’avait pas fait le chemin. Cette question lui paraît légitime. C'est vrai ! Encore combien de temps aurait-il tenu ? La dernière, en revanche, il ne veut pas l’entendre : “Je n’ai jamais changé d’avis Aaron.” Lâche-t-il sans arriver à retenir sa contrariété. Il ne veut pas qu’il en doute. Il râle envers lui-même, tournant son poing pour paraître plus naturel, il ne sentira pas sa main sur la sienne. “Il n’a jamais été question de te quitter.” Continue-t-il avec un peu plus de délicatesse, un soupir de tristesse s’échappe. Il a peur, il est effrayé. Effrayé, parce qu’il se rend compte qu’il a joué, non pas avec le feu, mais avec un lance-flammes au pied d’une forêt en pleine période de sécheresse. Comme pour lutter contre l’incendie, ses yeux s’humidifient. La larme menaçant de couler, il n’ose plus cligner de l'œil : “ Je suis tellement désolé. J’avais pas conscience du mal que j’ai pu te faire. J’voulais… “ Ne pas le blesser, mais il ne finit pas. Mais comment a-t-il pu croire qu’il n’en serait rien ? Il tourne son visage vers le mur, tentant de cacher son désarroi. Se mordant la lèvre inférieure au point d’en ressentir la douleur, il cherche à présent la lumière au bout du tunnel, mais le brouillard est trop épais. De sa main libre, il chasse sa larme avant qu’elle ne s’échappe : “Alors, nous en sommes là ? ” Il tourne son attention sur Aaron, et précise : “ Nous en sommes bien arrivées aux doutes ? ” A qui la faute ? Il n’en veut pas à Aaron, se le reproche à lui-même, il lui a donné matière à s'interroger sur la relation. C’est tout ce qu’il voulait lui épargner et il les avait précipitées dedans.

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“J’ai pas..” Un profond soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il ferme brièvement les yeux, secouant légèrement la tête dans un geste de frustration. “Je sais pas, Jay…” Ses épaules s’affaissent un peu, comme dans un désespoir intense. Il était venu chercher des réponses, et c’est finalement encore plus de questions qui le submergent.

Il rouvre les yeux pour observer son poing serré “C’est juste que… J’comprends pas c’que tu fais…” C’est juste que c’est trop incohérent. Aaron, il aimerait être plus aventureux. Il aimerait être capable de s’adapter à tout. Il aimerait être le feu de la passion qui s’épanouit à tous les contacts. Mais la vérité, c’est qu’il aime le confort d’une relation sans drame. Il aime la possibilité de venir simplement s’allonger dans ses bras pour lui raconter sa répétition chaotique. Il aime même les nuits passées allongée sur un lit d'hôtel un peu miteux au milieu du Caithness County, à parler avec son téléphone posé sur le torse. De tout. De rien. De cette fille au premier rang qui était assise à côté d’un siège vide. De la vie du majordome de Jasper et de sa fille adorable. De la manifestation pour le client de samedi dernier. Il aime pouvoir tout lui dire - ou presque. Et ses omissions, ses silences, ses absences … Elles viennent foutre un violent coup dans cette image de simplicité et de complicité qu’il s’était fait d’eux.

“Comment tu veux que j’doute pas…?” Pourtant, il la voit sa tristesse. Et ses regrets aussi. Il sait bien qu’ils ne sont pas feints. Alors pourquoi est-ce que c’est aussi difficile d’attraper sa main ? Peut-être que c’est lui qui est en faute. Peut-être qu’il n’a pas su lui montrer qu’il pouvait avoir confiance. Finalement, c’est Jasper qui a douté. Est-ce qu’il allait comprendre ? Est-ce qu’il serait d’accord pour le laisser partir comme ça dans l’exploration du passé ? Est-ce qu’il lui en voudrait d’avoir besoin de faire le point avec ses fantômes ? Il porte distraitement son pouce à ses lèvres pour arracher le bord de sa peau. Sale manie reflétant cette anxiété qu’il intériorise énormément. “... Ok… Dis moi alors… Dis moi comment tu vois les choses.” Sa voix est plus douce. Il dépose les armes devant lui. Il a besoin de comprendre. A cet instant précis, il n’arrive plus à se représenter le futur. Il est comme brouillé. Perdu au milieu d’une fumée qu’il a attisé. Mais peut-être qu’il est encore capable de voir, lui. De le dessiner les yeux fermés.
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